vendredi 1 juin 2018

Les Français "posent"-ils facilement un arrêt de travail ? (baromètre Rehalto)

Chaque année, Rehalto a pris l'habitude de réaliser un sondage autour du sujet des arrêts de travail. Voici quelques enseignements de leur dernière enquête.

Les 1500 personnes interrogées ont répondu de la façon suivante à la question "Quand vous rencontrez une difficulté nécessitant un arrêt maladie, comment réagissez-vous ?" :
- 33% "posent" un arrêt de travail avec une certaine appréhension
- 31% se rendent à leur travail (faisant ainsi du surprésentéisme)
- 26% "posent" un arrêt de travail sans hésiter
- 10% posent un jour de congé

On a donc 41% des personnes interrogées qui s'abstiennent d'arrêt de travail. Elles le justifient avant tout par une crainte de perte de revenus et en raison de leur charge de travail.


jeudi 24 mai 2018

L'absentéisme et la recherche en gestion

On me demande souvent pourquoi il n'y a pas plus d'articles académiques écrits sur le sujet de l'absentéisme. Je vais donc synthétiser ici l'explication que je donne :

- L'absentéisme est perçu par nombre de chercheurs comme un sujet "has been" au sens où il y avait déjà de l'absentéisme il y a un siècle et il y en aura encore dans 100 ans : c'est tout sauf un phénomène nouveau : rien de nouveau sous le soleil !

- L'absentéisme est perçu comme la conséquence ou la face visible d'autres phénomènes. Les chercheurs vont donc s'intéresser avant tout aux causes plus profondes : les conditions de travail, l'engagement au travail, le management, le leadership, les inégalités professionnelles...

- L'absentéisme est un indicateur difficile à décrypter : on peut mesurer les arrêts de travail des salariés d'une entreprise mais on ne sait pas quel était leur état de santé le jour de leur recrutement. Les arrêts de travail sont-ils dus au travail ou à des fragilités préalables ?

- Les grandes causes de l'absentéisme sont connues. L'efficacité des solutions est plus difficile à évaluer : si l'absentéisme baisse, à quoi le doit-on ?

- Il y a des effets de mode dans le monde de la recherche. La tendance est plus aujourd'hui à s'intéresser au présentéisme ou surprésentéisme. Ce n'est pas une critique puisque j'ai moi-même participé à ce mouvement en publiant le premier livre sur le sujet : Travailler malgré la maladie (De Boeck, 2013)

jeudi 26 février 2015

L'absentéisme au travail : version 2015 !

J'ai la joie de vous avertir que la deuxième édition de mon livre "L'absentéisme au travail" vient de sortir.

Par rapport à la première édition (2009) :
- les chiffres ont été mis à jour
- les résultats des derniers travaux de recherche ont été ajouté
- j'ai modifié certains passages à partir de 5 ans d'expérience supplémentaire sur le sujet
- j'ai ajouté un passage sur le passage de la lutte contre l'absentéisme à la promotion de la qualité de vie au travail
- etc.

Bonne lecture ! ;-)

mercredi 19 novembre 2014

Du neuf à venir !

Bonjour à tous,

Suite au succès de "L'absentéisme au travail" (Afnor, 2009), l'éditeur m'a demandé de rédiger une seconde édition de mon livre.

Cette nouvelle édition permettra notamment de mettre à jour les chiffres de l'absentéisme, de citer les derniers travaux scientifiques sur les causes de l'absentéisme et les populations les plus touchées, ainsi que de faire le lien entre absentéisme, risques psychosociaux et qualité de vie au travail.

Rendez-vous le 6 février 2015 pour la parution de l'ouvrage !




mercredi 1 octobre 2014

Calme plat

D'habitude, la rentrée de septembre est marquée par la diffusion du baromètre de l'absentéisme du cabinet Alma consulting. Ces chiffres sont alors repris par les médias avec, malheureusement, très peu d'interrogations sur leurs valeurs, la pertinence de la méthodologie, le croisement avec d'autres sources, etc.

Cette année, sans doute parce que le baromètre pointait une baisse du nombre de jours d'absence, nous n'avons eu droit qu'à quelques brefs articles dans les médias sur ce baromètre. Qui s'en plaindra ?

La Rochefoucauld disait dans ses maximes que la plupart des hommes préférent qu'on parle d'eux en mal plutôt qu'on les ignore. Pour ma part, j'ai tendance à penser qu'il vaut mieux oublier un phénomène plutôt qu'en parler mal !