A l’opposé de ces fameux professionnels de l’absentéisme, on trouve aussi des travailleurs malades qui refusent de s’arrêter.
Un médecin en Vendée me parlait récemment de sa difficulté à faire s’arrêter ne serait-ce que deux ou trois jours parfois des agriculteurs ou des petits commerçants qui, selon lui, en avaient vraiment besoin. Il s’agit souvent d’indépendants qui ne comptent pas leurs heures et/ou aiment leur métier. Souvent ils constituent le socle de leur identité.
Alors s’arrêter, pour eux, serait perçu comme une humiliation vis-à-vis de leurs confrères (ils passeraient pour des faibles, des petites natures…), mais aussi tout simplement vis-à-vis d’eux-mêmes. Avec un lourd sentiment de culpabilité et de crainte : je ne suis plus capable de tenir le rythme, je me sens vieillir, mon père, lui, ne s’est jamais arrêté alors qu’à son époque le travail était bien plus dur… En outre, la dimension pécuniaire n’est pas absente de leur discours : ils ne peuvent pas se permettre financièrement de s’arrêter. Qui fera le travail à leur place ?
Et puis, s’arrêter pour faire quoi ? L’arrêt est assimilé aux vacances, à la paresse, quand eux placent extrêmement haut la valeur travail.
Il est donc des populations que les médecins généralistes doivent persuader de s’arrêter quelque peu pour ménager leur santé. En effet, elles viennent les consulter souvent quand il est déjà tard, lorsque la douleur devient véritablement insoutenable et ils n’attendent du médecin qu’un calmant ou un médicament miracle qui contiendra le mal : « tais-toi ô ma douleur et tiens toi plus tranquille ». Le danger pour ce type d’individus est de repousser la maladie encore quelque temps au lieu d’écouter leur corps qui dit « stop ! ». Jusqu’à ce qu’un grave accident de santé ne les oblige à s’arrêter longtemps.
Pour les convaincre de souffler quelques jours, ce médecin vendéen convoquait l’entourage familial (conjoint, parents, enfants…) à chaque fois qu’un de ses patients refusaient que lui soit prescrit un arrêt maladie. Mais comme il disait : « Encore faut-il que l’arrêt que je donne soit vraiment respecté ! Je n'ai pas moyen de vérifier. C’est la limite de notre métier ! »
Un médecin en Vendée me parlait récemment de sa difficulté à faire s’arrêter ne serait-ce que deux ou trois jours parfois des agriculteurs ou des petits commerçants qui, selon lui, en avaient vraiment besoin. Il s’agit souvent d’indépendants qui ne comptent pas leurs heures et/ou aiment leur métier. Souvent ils constituent le socle de leur identité.
Alors s’arrêter, pour eux, serait perçu comme une humiliation vis-à-vis de leurs confrères (ils passeraient pour des faibles, des petites natures…), mais aussi tout simplement vis-à-vis d’eux-mêmes. Avec un lourd sentiment de culpabilité et de crainte : je ne suis plus capable de tenir le rythme, je me sens vieillir, mon père, lui, ne s’est jamais arrêté alors qu’à son époque le travail était bien plus dur… En outre, la dimension pécuniaire n’est pas absente de leur discours : ils ne peuvent pas se permettre financièrement de s’arrêter. Qui fera le travail à leur place ?
Et puis, s’arrêter pour faire quoi ? L’arrêt est assimilé aux vacances, à la paresse, quand eux placent extrêmement haut la valeur travail.
Il est donc des populations que les médecins généralistes doivent persuader de s’arrêter quelque peu pour ménager leur santé. En effet, elles viennent les consulter souvent quand il est déjà tard, lorsque la douleur devient véritablement insoutenable et ils n’attendent du médecin qu’un calmant ou un médicament miracle qui contiendra le mal : « tais-toi ô ma douleur et tiens toi plus tranquille ». Le danger pour ce type d’individus est de repousser la maladie encore quelque temps au lieu d’écouter leur corps qui dit « stop ! ». Jusqu’à ce qu’un grave accident de santé ne les oblige à s’arrêter longtemps.
Pour les convaincre de souffler quelques jours, ce médecin vendéen convoquait l’entourage familial (conjoint, parents, enfants…) à chaque fois qu’un de ses patients refusaient que lui soit prescrit un arrêt maladie. Mais comme il disait : « Encore faut-il que l’arrêt que je donne soit vraiment respecté ! Je n'ai pas moyen de vérifier. C’est la limite de notre métier ! »
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