mardi 30 novembre 2010

Le mi-temps thérapeutique : une fausse bonne idée ?

J'ai été interpellé il y a peu par des managers qui se plaignaient des salariés (souvent en fin de carrière) en mi-temps thérapeutiques. Ils me disaient que cela créait une mauvaise ambiance dans leurs équipes, les salariés à temps plein ressentant un sentiment d'iniquité dans le partage de la charge du travail.
"Le mi-temps thérapeutique, c'est une fausse bonne idée !", s'exclama ainsi un encadrant de proximité.

Pour ma part, je nuancerai ce jugement. Tout d'abord, il vaut mieux avoir un salarié présent à mi-temps qu'absent totalement ! Cela est vrai à la fois pour le manager, mais souvent également pour le salarié. Pour les dépressifs par exemple, rester seul chez soi n'est pas nécessairement la meilleure chose à faire.

En réalité, le problème dans cette entreprise était autre. Quand un salarié était en mi-temps thérapeutique, sa charge de travail en moins était directement diffusée sur les autres salariés, ce qui créait des tensions et dégradait le climat social. Si bien que les gens en mi-temps thérapeutiques étaient souvent mal vus, y compris ceux qui avaient pourtant une pathologie importante connue de tous !

Le problème n'est donc pas le mi-temps thérapeutique en lui-même que sa gestion par l'entreprise. Les managers n'obtenaient pas d'effectifs supplémentaires alors que, d'un côté, leurs objectifs étaient identiques et, de l'autre, leurs ressources diminués !

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