L’absence d’un cadre pour maladie doit vite se faire
oublier. L’intéressé est censé mettre les bouchées doubles à son retour pour
compenser. Il ne faudrait pas en effet que ses collègues, les clients ou plus
globalement la marche de l’entreprise s’en trouve impactée. Le cadre doit en
quelque sorte se faire pardonner de ne pas avoir été infaillible. Pourtant, les
temps sont peut-être en train de changer.
Le taux d’absentéisme des cadres a beau être faible, il est
en croissance. Leur nombre de jours d’absence pour maladie a cru de plus de 11
% entre 2010 et 2012 quand celui de l’ensemble des salariés n’augmentait que de
1,5 % (chiffres tirés des statistiques d’un grand assureur). Ce sont chez les
femmes que cette hausse est la plus marquée. Autre chiffre révélateur d’un
changement d’attitude : entre 2010 et 2012, la part de cadres ayant eu au
moins un arrêt dans l’année a augmenté de 10 %. S’absenter pour cause de
maladie paraît moins incongru qu’avant.
Cette tendance à la hausse est visible depuis les années
2000, en particulier chez les cadres loin du siège qui jouissent d’une
autonomie limitée. C’est typiquement le cas de chefs d’agence dans le secteur
de la banque et de l’assurance ou bien de directeurs d’établissement (bureaux
de poste, gares, hypermarchés…). Autrement dit, ce sont surtout les absences de
cadres intermédiaires qui sont en augmentation.
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