On ne le dira jamais assez : il faut se méfier des chiffres. C’est vrai tout le temps, mais encore plus dans le cas de l’absentéisme.
Je discutais récemment avec la DRH de la région Picardie d’une grande entreprise publique. A la suite d’une analyse fine des chiffres des différents établissements sous sa responsabilité, on se rendait compte d’énormes variations des taux d’absentéisme d’une année sur l’autre. "On se croirait à la Bourse !", disait-elle.
En effet, un établissement qui pouvait passer pour modèle car son taux d’absentéiste était largement inférieur à la moyenne régionale l’année N pouvait être considéré comme médiocre en N+1 car son taux était alors passé au-dessus de la moyenne. De même un établissement médiocre hier pouvait devenir l’année suivante un bon élève. Sur les trois dernières années prises en compte, 50% des établissements connaissaient une variation significative d’une année sur l’autre.
Je passe les détails de l’enquête, je vous la fais courte en passant directement à la conclusion :
- Une partie des variations était due à des effets structurels, essentiellement la variation des effectifs ou des temps de travail au sein des établissements.
- Une autre partie des variations était due aux changements de direction de l’établissement. L’arrivée d’un nouveau directeur avait une incidence au bout de quelques mois, soit à la hausse, soit à la baisse sur l’absentéisme.
- Enfin, la troisième explication trouvée était que, sur certains petits établissements, il suffisait d’une ou deux maladies de longue durée ou au contraire le départ d’un malade de longue durée pour faire fortement varier la moyenne de l’établissement.
Conclusion : avant d’évaluer, entre autres, les managers sur le taux d’absentéisme de leur établissement, il est bon d’analyser ces chiffres avec prudence… et intelligence.
Je discutais récemment avec la DRH de la région Picardie d’une grande entreprise publique. A la suite d’une analyse fine des chiffres des différents établissements sous sa responsabilité, on se rendait compte d’énormes variations des taux d’absentéisme d’une année sur l’autre. "On se croirait à la Bourse !", disait-elle.
En effet, un établissement qui pouvait passer pour modèle car son taux d’absentéiste était largement inférieur à la moyenne régionale l’année N pouvait être considéré comme médiocre en N+1 car son taux était alors passé au-dessus de la moyenne. De même un établissement médiocre hier pouvait devenir l’année suivante un bon élève. Sur les trois dernières années prises en compte, 50% des établissements connaissaient une variation significative d’une année sur l’autre.
Je passe les détails de l’enquête, je vous la fais courte en passant directement à la conclusion :
- Une partie des variations était due à des effets structurels, essentiellement la variation des effectifs ou des temps de travail au sein des établissements.
Conclusion : avant d’évaluer, entre autres, les managers sur le taux d’absentéisme de leur établissement, il est bon d’analyser ces chiffres avec prudence… et intelligence.
Bonjour,
RépondreSupprimerAprès qu'un plan d'action visant à réduire la fréquence des arrêts de travail ait porté tous ses fruits (réduction de plus de 2,0 à 0,8 arrêt par an et par salarié), les fabricants de mon entreprise (nos clients) demandent aux RH de prévoir les variations du taux d'absentéisme.
Existe-t-il une méthode permettant d'obtenir un tel résultat ?
Pour ma part je penserais que la solution est plutôt à rechercher auprès des managers, qui sont en premier contact avec leur équipe, pouvant ainsi sonder le climat social, apprécier son état de santé ou être informés de certains arrêts prévus (pour une opération par exemple).