mardi 10 mars 2009

Les trois chiffres de l'absentéisme

L’autre jour, une grande entreprise française de chez française me demande de faire un benchmark sur l’absentéisme. Jusqu’ici tout va bien : c’est une demande plutôt classique. En plus j’étais content, je n’avais pas seulement vendu un benchmark chiffré, mais aussi un benchmark qualitatif sur les pratiques de lutte contre l’absentéisme de ses principaux concurrents. Bref, un benchmark intéressant.

Je vous ai déjà raconté comme faire un benchmark chiffré est une mission quasi impossible, je ne vais pas y revenir. J’y passe pas mal de temps puis, la veille de mon compte-rendu pour le client, je me rends compte qu’il me manque juste l’essentiel : les propres chiffres de mon client. Je l’appelle pour qu’il me les donne. Et là, il me sort :

« - Ah, mais je ne sais pas !

- Comment, vous ne savez pas ?

- Ben, je sais qu’on a un absentéisme très élevé, mais je n’ai pas le chiffre sous la main. Ecoutez, je vous rappelle demain, je vais me renseigner."

Le lendemain, il m’appelle pour me fournir un chiffre. Bien. Sauf que, de mon côté, j’ai contacté le responsable du contrôle de gestion social qui m’a sorti un autre chiffre, ainsi que l’équipe RH qui m’en a proposé encore un autre. Le problème est d’autant plus embêtant que la différence entre les trois chiffres n’est pas négligeable : il y a jusqu’à deux points d’écart.

Donc, voilà, on a un super benchmark… sauf qu’il est impossible pour l’entreprise cliente de se positionner ! Génial !

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