Je discutais l'autre jour avec le DRH d'une filiale d'un grand groupe du CAC 40. Il était sensible à la question de l'absentéisme et cherchait à calculer les coûts directs et indirects que cela représentait pour l'entreprise. Il se disait qu'avec des chiffres, il convaincrait plus facilement le directeur financier et le contrôleur de gestion, qu'il faut agir.
On était donc en train de calculer grosso modo les millions d'euros que l'entreprise perdait chaque année du fait des absences des salariés. Il m'écoutait d'une oreille distraite, j'avais l'impression de l'ennuyer.
Tout à coup, il sort de son silence pour me dire : "Les chiffres, c'est bien. C'est vrai que ça coûte cher. Mais c'est pas ça le fond du problème. L'absentéisme, philosophiquement, c'est pas satisfaisant. Ca veut dire que chaque jour il y a X salariés de votre entreprise qui refusent de venir bosser avec vous. Ethiquement, ça me gêne. Et je me mets à la place de mes managers : savoir que ses collaborateurs ne l'aime pas ou n'aiment pas leur travail puisqu'ils préfèrent rester chez eux, ça doit être dur à vivre."
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