Les DRH, quand ils m'appellent pour les aider à réduire l'absentéisme, commencent toujours par me dire que c'est terrible parce que, dans leur entreprise, il y a plein de salariés fainéants qui se mettent en arrêt maladie à la moindre occasion. Ah ces jeunes qui ne veulent pas bosser et ces vieux qui sont tout le temps fatigués !
La réalité, vous l'imaginer, est un peu plus complexe : l'absentéisme est co-produit par l'entreprise. C'est ce que j'essaye de leur démontrer et parfois, après dix minutes d'exposé ou deux heures de conférence suivant les cas, j'arrive à les faire un peu évoluer.
Toujours est-il qu'il y a bien entendu des salariés qui usent et abusent des arrêts maladie. Personnellement, je les appelle les "professionnels de l'absentéisme". Ils connaissent leurs droits (et les passe-droit) par coeur, souvent bien mieux que leur DRH et leur manager. Du coup, ils en profitent pour mener la belle vie : construire leur maison, s'occuper d'une association, développer une seconde activité professionnelle...
Seulement, ces professionnels de l'absentéisme, ils ne sont pas facile à rencontrer... et pour cause ! L'autre jour, j'étais donc super fier de moi quand j'ai réussi à en interviewer un. Ou plutôt une. C'est une jeune femme de 26 ans, lunette au bec, assez charmante. Officiellement, elle est employée au guichet dans une grande entreprise de transport ferroviaire. Officieusement, elle suit un Master de Philopsophie consacrée à la critique existencialiste de la Critique de la Raison pure de Kant. Tout un programme ! C'est sûrement passionnant. En tout cas plus, selon elle, que de vendre des billets de train à des voyageurs pressés de partir en vacances.
Sa technique ? Elle est très simple. Elle est déprimée. Seulement, comme elle sait qu'il ne faut pas qu'elle soit déprimée trop longtemps afin de conserver la totalité de son salaire, elle est déprimée par période. Concrètement, elle est déprimée par période de 10 semaines. Puis elle revient bosser deux semaines (si possible quand pour la fac c'est les vacances). Puis elle retourne voir un médecin où elle joue la comédie de la jeune femme dépressive parce que rien ne va dans sa vie, sa mère est alcoolique, son chef est très méchant...
La réalité, vous l'imaginer, est un peu plus complexe : l'absentéisme est co-produit par l'entreprise. C'est ce que j'essaye de leur démontrer et parfois, après dix minutes d'exposé ou deux heures de conférence suivant les cas, j'arrive à les faire un peu évoluer.
Toujours est-il qu'il y a bien entendu des salariés qui usent et abusent des arrêts maladie. Personnellement, je les appelle les "professionnels de l'absentéisme". Ils connaissent leurs droits (et les passe-droit) par coeur, souvent bien mieux que leur DRH et leur manager. Du coup, ils en profitent pour mener la belle vie : construire leur maison, s'occuper d'une association, développer une seconde activité professionnelle...
Seulement, ces professionnels de l'absentéisme, ils ne sont pas facile à rencontrer... et pour cause ! L'autre jour, j'étais donc super fier de moi quand j'ai réussi à en interviewer un. Ou plutôt une. C'est une jeune femme de 26 ans, lunette au bec, assez charmante. Officiellement, elle est employée au guichet dans une grande entreprise de transport ferroviaire. Officieusement, elle suit un Master de Philopsophie consacrée à la critique existencialiste de la Critique de la Raison pure de Kant. Tout un programme ! C'est sûrement passionnant. En tout cas plus, selon elle, que de vendre des billets de train à des voyageurs pressés de partir en vacances.
Sa technique ? Elle est très simple. Elle est déprimée. Seulement, comme elle sait qu'il ne faut pas qu'elle soit déprimée trop longtemps afin de conserver la totalité de son salaire, elle est déprimée par période. Concrètement, elle est déprimée par période de 10 semaines. Puis elle revient bosser deux semaines (si possible quand pour la fac c'est les vacances). Puis elle retourne voir un médecin où elle joue la comédie de la jeune femme dépressive parce que rien ne va dans sa vie, sa mère est alcoolique, son chef est très méchant...
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