Si vous saviez le nombre de personnes qui me téléphonent pour me demander des benchmarks ! A chaque fois, il leur faut les principaux chiffres de l’absentéisme des entreprises françaises pour dans 5 minutes car ils ont une réunion en Codir le lendemain où ils doivent présenter le taux d’absentéisme de leur entreprise.
Ils craignent que leur patron juge ce taux trop élevé et leur pose une question précise. Ils ont besoin de se prémunir avec des chiffres pour dire que l’entreprise n’est pas si mal placée par rapport aux autres et rassurer tout le monde. Ouf, la réunion est passée, on a parlé de l’absentéisme 5 minutes pour dire que « oh la la, c’est terrible, il est très élevé, il faudrait faire quelque chose, il est urgent d’agir, mais qu’on verra ça l’année prochaine ». Ainsi, l’absentéisme a été visible aux yeux des dirigeants quelques minutes pour mieux être oublié pendant les 51 prochaines semaines qui viennent.
A ces personnes pressées qui veulent des chiffres à tout prix et tout de suite, j’essaye de leur expliquer qu’il faut faire preuve de prudence avant de se comparer aux concurrents ou, pis, à la moyenne nationale. Je leur rappelle qu’une moyenne en soi cela ne signifie pas grand-chose, qu’il faut prendre en compte les différentes méthodes de calcul, etc.
A chaque fois, ces personnes me disent « Je sais, les benchmarks c’est débile. Mais il m’en faut absolument un pour demain, c’est mon patron qui veut ça. » Je suis presque sûr que si on interrogeait leur patron, il dirait exactement la même chose : il sait que c’est débile, mais c’est son propre patron qui lui demande un benchmark. On peut remonter la chaîne encore longtemps jusqu’à parvenir jusqu’à la tête de l’entreprise. Aurait-on tous alors des patrons débiles ? Personnellement, je m'interdis de le croire.
Ils craignent que leur patron juge ce taux trop élevé et leur pose une question précise. Ils ont besoin de se prémunir avec des chiffres pour dire que l’entreprise n’est pas si mal placée par rapport aux autres et rassurer tout le monde. Ouf, la réunion est passée, on a parlé de l’absentéisme 5 minutes pour dire que « oh la la, c’est terrible, il est très élevé, il faudrait faire quelque chose, il est urgent d’agir, mais qu’on verra ça l’année prochaine ». Ainsi, l’absentéisme a été visible aux yeux des dirigeants quelques minutes pour mieux être oublié pendant les 51 prochaines semaines qui viennent.
A ces personnes pressées qui veulent des chiffres à tout prix et tout de suite, j’essaye de leur expliquer qu’il faut faire preuve de prudence avant de se comparer aux concurrents ou, pis, à la moyenne nationale. Je leur rappelle qu’une moyenne en soi cela ne signifie pas grand-chose, qu’il faut prendre en compte les différentes méthodes de calcul, etc.
A chaque fois, ces personnes me disent « Je sais, les benchmarks c’est débile. Mais il m’en faut absolument un pour demain, c’est mon patron qui veut ça. » Je suis presque sûr que si on interrogeait leur patron, il dirait exactement la même chose : il sait que c’est débile, mais c’est son propre patron qui lui demande un benchmark. On peut remonter la chaîne encore longtemps jusqu’à parvenir jusqu’à la tête de l’entreprise. Aurait-on tous alors des patrons débiles ? Personnellement, je m'interdis de le croire.
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