Le DRH d’un grand hôpital parisien fait appel à moi en me tenant les propos suivant : « J’ai besoin de votre aide car l’absentéisme augmente fortement depuis les deux dernières années dans mon établissement, notamment pour les infirmières, les sages-femmes et les assistantes puéricultrices. ».
Je cherche alors à jeter un œil sur les statistiques de l’hôpital pour vérifier la perception du DRH et lui propose de conduire un diagnostic pour mettre à jour les facteurs à l’origine de cette progression des absences.
"- Non, répond le DRH, nous ce qu’on veut, c’est du concret, des solutions."
Moi : "Je suis désolé mais je n’ai pas de baguette que je puisse sortir d’un chapeau pour apporter une solution miracle. Il faut dans un premier temps comprendre pourquoi certaines catégories du personnel s’absentent afin de réfléchir ensuite à des solutions adaptées."
Le DRH : "Ce n’est pas la peine, je sais déjà ce que les agents vont vous dire : que la charge de travail est trop lourde, que le travail est difficile et surtout qu’ils sont opposés au changement d’organisation que j’ai mis en place depuis un an."
Moi : "Si vous connaissez déjà les causes des absences et que vous disposez d’une analyse précise de la situation, qu’attendez-vous alors pour prendre des mesures pour lutter contre l’absentéisme ?"
Le DRH : "Eh bien, il faut prendre les décisions. C’est pour ça que je fais appel à vous !"
Autrement dit, le rôle du consultant n’est pas ici d’apporter un regard extérieur, d’observer et de conseiller, mais de décider à la place du décideur, celui-ci refusant de prendre ses responsabilités ! En réalité, le DRH craignait que le diagnostic fasse ressortir le manque d’accompagnement du changement mis en œuvre avec la réorganisation. Il craignait que le diagnostic soit un miroir trop cru. C’est bien connu, si l’image renvoyée par une glace ne nous plaît pas, il faut briser la glace !
Du coup, la première décision prise par le DRH fut.. de repousser le sujet de l’absentéisme à l’année suivante !
Je cherche alors à jeter un œil sur les statistiques de l’hôpital pour vérifier la perception du DRH et lui propose de conduire un diagnostic pour mettre à jour les facteurs à l’origine de cette progression des absences.
"- Non, répond le DRH, nous ce qu’on veut, c’est du concret, des solutions."
Moi : "Je suis désolé mais je n’ai pas de baguette que je puisse sortir d’un chapeau pour apporter une solution miracle. Il faut dans un premier temps comprendre pourquoi certaines catégories du personnel s’absentent afin de réfléchir ensuite à des solutions adaptées."
Le DRH : "Ce n’est pas la peine, je sais déjà ce que les agents vont vous dire : que la charge de travail est trop lourde, que le travail est difficile et surtout qu’ils sont opposés au changement d’organisation que j’ai mis en place depuis un an."
Moi : "Si vous connaissez déjà les causes des absences et que vous disposez d’une analyse précise de la situation, qu’attendez-vous alors pour prendre des mesures pour lutter contre l’absentéisme ?"
Le DRH : "Eh bien, il faut prendre les décisions. C’est pour ça que je fais appel à vous !"
Autrement dit, le rôle du consultant n’est pas ici d’apporter un regard extérieur, d’observer et de conseiller, mais de décider à la place du décideur, celui-ci refusant de prendre ses responsabilités ! En réalité, le DRH craignait que le diagnostic fasse ressortir le manque d’accompagnement du changement mis en œuvre avec la réorganisation. Il craignait que le diagnostic soit un miroir trop cru. C’est bien connu, si l’image renvoyée par une glace ne nous plaît pas, il faut briser la glace !
Du coup, la première décision prise par le DRH fut.. de repousser le sujet de l’absentéisme à l’année suivante !
Merci pour cette anecdote qui a le mérite encore une fois de montrer qu'une bonne prestation de conseil c'est un bon consultant + un client qui comprend le rôle du consultant (et sait le gérer !).
RépondreSupprimerPar ailleurs, il est certain qu'un bon diagnostic est essentiel, et qu'il est urgent de laisser de côté les préjugés du type "je sais évidemment ce qui ne va pas" pour laisser parler la réalité du terrain (et apprendre à faire confiance au personnel pour cela !).
Très bonne continuation,
Jonathan Pottiez
www.formaeva.com