Quel est l’effet du chômage partiel sur l'absentéisme ? En réalité, il n'y a pas de réponse univoque. Cela dépend du taux d'indemnisation et de la cohésion de l'entreprise.
Voici le cas de deux entreprises, illustrant la divergence des effets constatés.
La première, une entreprise de construction de gros véhicules de transport qui indemnise le chômage partiel à 100%. Sur le début de l’année 2009, les opérateurs travaillent deux jours par semaine en moyenne. Du coup, ils sont excessivement peu à se faire porter pâle ces deux jours-là. Au contraire, d’après la DRH, ils se montrent plutôt impatients de retrouver leurs collègues à l’usine et d’obtenir des informations complémentaires sur l’évolution du carnet de commande. C'est une bonne nouvelle dans la grisaille actuelle pour nos amis les DRH.
La deuxième, un constructeur automobile, qui n'indemnise que partiellement le chômage partiel. Les salariés ayant de l'ancienneté peuvent poser des jours de leur CET (compte épargne temps) au lieu du chômage partiel : ainsi ils n'ont pas de baisse de salaires. Les jeunes, eux, ne peuvent pas le faire. Ils ne perçoivent alors que 65% de leur salaire environ. Certains d'entre eux tombent alors malade les jours de chômage technique. Cela leur permet de toucher 100% de leur salaire ! Comme les équipes sont moins soudées que dans la première entreprise, les salariés sont moins impatients de retrouver leurs collèques et de s'informer sur l'évolution de l'entreprise.
Bref, le chômage partiel peut difficillement être considéré comme un moyen de réduire l'absentéisme !
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