Dans une entreprise industrielle de fabrication d’appareils électroménagers, les arrêts de courte durée concernent essentiellement les jeunes salariés. Ayant suivi un parcours fait de chômage, petits boulots et emplois précaires, l’obtention d’un CDI s’accompagne souvent chez eux d’une phase d’euphorie liée à leur nouveau statut, puis d’une phase de décompression en réaction à tous les efforts fournis précédemment. Certains d’entre eux témoignent également d’un rapport au travail différent de leurs aînés. Leur implication semble plus faible, leur engagement pouvant être réel mais sous condition. Les arrêts maladie de courte durée concernent aussi des salariés ayant plus d’ancienneté qui s’en servent de « soupape » pour tenir face à un rythme de travail qui ne cessait de croître.
L’absence de réaction de l’entreprise face à la montée de l’absentéisme a causé une augmentation de la durée des courtes absences, ainsi que de leur fréquence. Au lieu de s’absenter cinq fois par an pour des durées de deux jours par exemple, les salariés s’arrêtent sept fois dans l’année par tranches de trois jours. Ce phénomène, ressenti avec un décalage dans le temps par les managers de proximité, est extrêmement visible à l’aune de l’évolution des statistiques sur les trois dernières années.
En ce qui concerne les arrêts de longue durée (plus de 4 mois en l’occurrence dans cette entreprise), le résultat fut le même mais suivant une logique différente. Ces arrêts pouvaient s’expliquer par l’usure professionnelle de salariés à forte ancienneté, âgés et effectuant des tâches répétitives, ainsi que par la dévalorisation des seniors régnant de façon diffuse dans certains services. Les arrêts de longue durée sont devenus une forme d’antichambre de la préretraite, la coupure avec l’entreprise s’est accentuée si bien qu’il s’avère difficile de réintégrer ces employés dans le département de la production : des postes administratifs doivent leur être réservés.
L’absence de réaction de l’entreprise face à la montée de l’absentéisme a causé une augmentation de la durée des courtes absences, ainsi que de leur fréquence. Au lieu de s’absenter cinq fois par an pour des durées de deux jours par exemple, les salariés s’arrêtent sept fois dans l’année par tranches de trois jours. Ce phénomène, ressenti avec un décalage dans le temps par les managers de proximité, est extrêmement visible à l’aune de l’évolution des statistiques sur les trois dernières années.
En ce qui concerne les arrêts de longue durée (plus de 4 mois en l’occurrence dans cette entreprise), le résultat fut le même mais suivant une logique différente. Ces arrêts pouvaient s’expliquer par l’usure professionnelle de salariés à forte ancienneté, âgés et effectuant des tâches répétitives, ainsi que par la dévalorisation des seniors régnant de façon diffuse dans certains services. Les arrêts de longue durée sont devenus une forme d’antichambre de la préretraite, la coupure avec l’entreprise s’est accentuée si bien qu’il s’avère difficile de réintégrer ces employés dans le département de la production : des postes administratifs doivent leur être réservés.
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