vendredi 18 juin 2010

Pourquoi l’absentéisme a-t-il grimpé en 2009 ? (2/3)

La hausse de l’absentéisme tient sans doute aussi au recours au chômage partiel. Tout d’abord, la baisse des carnets de commande a pu créer du stress et de l’angoisse auprès des travailleurs craignant de perdre leur emploi. Ensuite, la perte de salaire d’un salarié en arrêt maladie est inférieure à celle d’un salarié en chômage partiel, ce qui suscite des comportements opportunistes. Enfin, on note une augmentation de l’absentéisme dans les entreprises qui, retrouvant une activité plus élevée au second trimestre, ont mis fin au chômage partiel. En effet, les salariés ont modifié leur rythme de vie, se sont habitués à ne plus travailler le vendredi par exemple, à passer plus de temps en famille en réduisant le recours à une assistante maternelle pour leurs enfants, etc. Le retour au rythme de travail habituel peut donc s’avérer difficile pour certains d’entre eux.

Par ailleurs, il faut se souvenir de la psychose autour de la grippe H1N1 à l’automne dernier. Si la pandémie n’a pas eu lieu, les entreprises ont redoublé de vigilance par rapport aux risques de contamination. D’un côté, le rappel des règles d’hygiène a pu limiter le risque de maladie mais, de l’autre, les entreprises ont fait preuve d’un certain laxisme. En effet, afficher sa volonté de lutter contre l’absentéisme dans un tel contexte était difficile. Plusieurs entreprises qui souhaitaient sensibiliser leurs salariés sur le coût des absences et mettre en place des actions pour les réduire ont préféré différer ce type de message. Au contraire, dès qu’une personne toussait, elle était encouragée à se mettre en arrêt maladie pour ne pas contaminer ses collègues.

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