dimanche 15 mars 2009

Tel est pris qui croyait prendre !

Il y a quelques années, lors de vacances estivales au Mexique, je m’étonnais de rencontrer autant de compatriotes français exerçant le métier d’enseignant. Ceci dit, comme me le faisait remarquer un ami, dans la mesure où ils disposent généralement de deux mois de vacances l’été, il n’est guère surprenant qu’ils en profitent pour voyager.

De retour au Mexique l’an dernier, hors des périodes de vacances scolaires cette fois-ci, je fus donc surpris d’en rencontrer un sur ma route, ou plutôt dans un restaurant selon le bon vieux principe que les restos conseillés par les guides français une année sont alors remplis de Français l’année suivante. Il m’explique que le fait d’être prof lui permet certes d’avoir un nombre important de jours de vacances dans l’année, mais lui interdit en revanche de les choisir. Il ne peut pas prendre un mois en mai et seulement trois jours en été par exemple. En l’occurrence, il avait dû se déclarer malade pour s’autoriser une semaine hors-saison avec sa femme.

Ne croyez pas pour autant qu’il menait la belle vie : sa grande terreur, c’était de rentrer en France trop bronzé, ce qui, aux yeux de ses collègues, aurait réduit sa crédibilité. C’est ainsi qu’il s’interdisait les shorts et ne portait que des tee-shirts à manche longue. Le comble de l’histoire, c’est qu’à la faveur d’un plat sans doute avarié, il a attrapé une turista carabinée. Si bien qu’il a dû rester cloué au lit toute la fin du séjour, troquant alors sa peur de bronzer contre des douleurs stomacales !

De retour en France la semaine d’après, il est revenu dans son collège si blanc et si anémié que ses collègues lui ont vivement conseillé de faire prolonger son arrêt : c’était une folie pour lui de vouloir revenir si vite travailler !

Je ne sais pas s’il faut parler de morale, je vous laisse en juger.

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